Un microscope vraiment pour tout le monde, pour tout moments et pour tous les portefeuilles
Il y a eu plusieurs moments dans ma vie qui m’ont marquée et m’ont fait comprendre que je voulais devenir biologiste. L’un d’entre eux a été quand, pendant la première année de lycée, j’ai regardé pour la première fois dans un microscope optique. Je ne peux pas oublier le choc du fait de voir des paramécies qui nageaient avec leur façon parfois lente, parfois frénétique, de bouger, Je n’avais jamais imaginé auparavant que des êtres vivants si petits puissent vivre dans un monde parallèle au nôtre, à leur échelle, à leur rythme. Le microscope a été un objet assez important dans ma vie. J’ai entrepris des études en biologie.
Un autre moment excitant a été quand, lors d’une activité de laboratoire en botanique à la fac, j’ai extrait l’embryon d’un haricot à l’aide d’un bistouri, sous une loupe binoculaire, un type de microscope qui agrandit de 20 à 40 fois, dans lequel on peut mettre des petits objets (graines, fleurs entières, mouches, etc.) sans lame et les observer en 3D (en relief). Puis j’ai découvert les images du microscope électronique, un nouveau monde encore plus minuscule à explorer.
Lors de mes études mes parents m’ont offert un microscope optique. Celui-ci dans la photo.
J’en ai été ravie ! Mais j’avoue que je ne l’ai pas beaucoup utilisé, un peu parce qu’il n’avait pas l’éclairage en bas, à la place il avait un miroir avec lequel on été censé canaliser la lumière du soleil… pas facile. De plus, ce microscope avait un agrandissement à partir de 80 fois, donc il fallait utiliser des lames avec des objets minuscules ou des fines tranches, et pour observer des choses pareilles il faut les préparer et colorier avec des colorants spécifiques… En somme, pas très pratique non plus à faire à la maison.
Plusieurs années plus tard toujours mes parents m’ont offert un microscope numérique USB. Celui-ci dans la photo.
Là aussi j’ai été ravie, c’était super et je l’ai bien utilisé dans mes animations scientifiques avec les enfants. Mais encore une fois, pas forcement très pratique à utiliser, j’ai eu un peu de difficulté avec le logiciel.
Il y a quelques temps j’ai découvert l’existence des lentilles micro et macro pour smartphone Blips, un outil on ne peut plus facile à utiliser, économique et pas encombrant. Eh bien, cette fois c’est moi qui l’ai offert à mes parents, qui évidemment partagent ma passion pour la nature et qui en sont à l’origine même (quand j’étais petite ils faisaient de la photo macro argentique de fleurs et d’insectes).
Alors, d’abord nous avons essayé le kit de lentilles macro (assez économiques : coût 22,90 euros). L’utilisation est très simple : la petite lentille est collée à une bande de ruban adhésif (dans la photo avec les extrémités jaunes). Il faut coller la lentille à la caméra du téléphone comme dans la photo, ensuite on pourra la détacher et rattacher quand on veut.
Je vous montre quelques photos que j’ai prises avec le lentilles Blips macro. Je tiens à préciser qu’on peut faire des photos sensiblement plus belles des miennes, moi j’en suis à mes débuts (pour voir des belles photos cliquer ici).
Vidéo d’une chenille non identifiée qui mange une feuille:
Très satisfaits, nous sommes passés au kit de lentilles micro Blips (coût 44,90 euros). Vous avez sans doute remarqué, dans la vidéo faite avec la lentille macro, qu’il faut faire attention avec le tremblement de la main. Pour la lentille micro le support, compris dans le kit, est obligatoire. Le montage est simple, il suffit de suivre le schéma et de positionner chaque objet sur le dessin correspondant.
On peut aussi installer l’application pour smartphone Blips, mais ce n’est pas obligatoire. Dans le kit il y a aussi des lames déjà prêtes.
Voici ma préférée, une racine d’oignon !
Ce qui m’a particulièrement plu de ces objets, c’est qu’ils sont vraiment économiques et petits, donc faciles à transporter et à sortir à tout moment. Mais si pour moi – et pour de nombreuses personnes – ils restent des objets de loisir, pour certains enfants des milieux ruraux ou des lieux défavorisées ils pourraient être le seul moyen de regarder dans un microscope, un objet avec un coût soutenu pour certaines écoles du monde.
Note scientifico-technique : la technologie derrière ces objets a été développée à Institut Italien de Technologie.
Cela m’a plu ce que tu as raconté :comment t’est venu le goût pour la biologie. Je voudrais à notre prochaine rencontre que tu me fasses la démonstration comment tu as fait tes dernières photos pour en faire après moi-même !
Avec plaisir ! Je te montrerai pour les photos
Bonjour. Félicitations pour cet article. Je suis physico chimiste de formation. Disons que l’optique derrière cet appareillage et manière plus général l’utilisation des smart phones dans l’instrumentation qui devient de plus en plus intéressant Merci beaucoup
Merci à toi Dembo !
Merci beaucoup pour ce beau partage !
J’étais jusqu’ici plutôt sceptique quand aux lentilles de microscope à placer sur le smartphone, mais finalement je vais peut-être me laisser tenter. Cela me changera de ma loupe de botaniste, bien que pour les sorties en extérieur, l’emploi du support avec les lentilles micro restera contraignant. Qu’à cela ne tienne, il faudra expérimenter !
Bref, merci encore pour votre retour d’expérience. 🙂
Cela me fait plaisir ! Faites-moi savoir !